C’est très rare de voir un joueur gagné tous les titres collectifs dans le basket-ball américain. Sauf erreur de notre part, jamais un joueur n’a gagné à la fois un titre de champion NCAA, un titre de champion de la G-League et un titre de champion NBA. Dans quelques jours, cette performance pourrait enfin être réalisée par l’ailier-fort des Milwaukee Bucks Mamadi Diakité en cas du sacre de son équipe face aux Suns de Phoenix. Le guinéen a déjà remporté le titre NCAA, le titre de la G-League et un trophée de champion de la Conférence Est. Il lui reste désormais le trophée Larry O’Brien pour inscrire définitivement son nom dans l’histoire comme seul joueur ayant remporté ces trois compétitions.
Bientôt un guinéen sacré champion NBA ?
Après avoir vécu sans doute la soirée la plus cauchemardesque de sa jeune carrière le 18 novembre 2020 où il a été snobé à draft, Mamadi Diakité s’apprête à mettre la main sur le trophée Larry O’Brien pour sa toute première saison NBA. Ce sera la première fois qu’un joueur originaire de la République de Guinée remporte un titre NBA. Il rejoindra un cercle très fermé des basketteurs originaires d’Afrique ayant remporté une bague NBA (Hakeem Olajuwon deux fois avec les Rockets, Didier « DJ » Mbenga deux fois avec les Lakers, Ian Mahinmi avec lesavericks, Boris Diaw avec les Spurs, Festus Ezeli et Andre Iguodala avec les Warriors, Pascal Siakam, OG Anunoby et Serge Ibaka avec les Toronto Raptors et Kostas Antetokounmpo avec les Lakers en 2020).
Champion NCAA 2019 avec Virginia grâce à un buzzer beater historique en Elite 8, qui restera longtemps dans les mémoires, Mamadi Diakité est un champion dans l’âme, le genre de gamin qui a tout pour devenir l’un des joueurs les plus prolifiques. À 24 ans, le natif de Conakry, a déjà gagné un titre national universitaire (NCAA), un titre de champion de la NBA G-League, un titre de champion de conférence Est (NBA) sans oublier de nombreuses distinctions individuelles en NCAA et dans la seconde chambre de la grande ligue nord-américaine (G-League).
Un Lion indomptable qui n’a pas peur de défi et qui a des objectifs très élevés
« Je veux remporter le titre NBA lors de ma première année, être élu Joueur défensif de l’année et je veux devenir un joueur All-Star », avait confié Mamadi Diakité à notre rédaction peu de temps avant le repêchage de la NBA. Il n’a pas eu tort d’avoir des objectifs aussi élevés.
Une déclaration confirmée par sa soeur aînée Adama Diakité, avant la fameuse soirée de la draft 2020 : « Je pense que si Mamadi venait à être repêché par les Bucks, ils seront champion NBA dès sa première saison. Je le crois sincèrement « , nous a-t-elle confiée.
Milwaukee, un environnement idéal
Arrivé dans le Wisconsin après de nombreux jours de négociation et de réflexion avec des franchises dont les Golden State Warriors, les Toronto Raptors et les Portland Trail-Blazers, Diakité est le type de joueur, de coéquipier qui correspond parfaitement à l’idéologie des Bucks. Une organisation familiale qui met beaucoup l’accent sur la vie du groupe et surtout une équipe qui correspond à ses ambitions de jouer le titre chaque année tout en coltinant le « Greek Freak » à l’entraînement chaque jour.
Pour les Bucks, ce fut de loin la plus belle opération de la franchise hors draft, de signer un joueur vétéran universitaire presque gratuitement au profil similaire à celui de Giannis Antetokounmpo, avec un bien meilleur pourcentage aux lancers-francs et à trois-points que le phénomène grec.
Pour Diakité qui s’est forgé un nom auprès du coaching staff des Bucks dirigé par Mike Budenholzer, devenant « le chouchou » du front-office et du Fiserv Forum pour toute l’énergie qu’il dégage sur et en dehors du terrain, l’objectif principal est aujourd’hui de remporter son premier titre NBA avec la franchise qui a cru en lui. Après avoir expédié en vacances les Hawks d’Atlanta en six matchs en finale de conférence Est malgré le forfait du franchise player Giannis Antetokounmpo (absent depuis deux matchs suite à une hyperextension du genou), les Bucks sont désormais à quatres victoires de remporter leur deuxième trophée Larry O’Brien après le sacre de 1971. La dernière fois que la franchise de Wisconsin a disputé les Finales NBA, c’était en 1974.
Comme en 2019 avec Virginia, champion pour la première fois de son histoire et il y a quelques mois avec le Lakeland Magic (Orlando), Diakité a de très grandes chances de répéter l’histoire à partir de ce mardi sur le parquet des Suns de Phoenix, même s’il fait déjà partie d’une promotion 2020-2021 des Bucks qui restera quoi qu’il advienne dans l’histoire de la franchise. Être champion de conférence Est en jouant quelques minutes pendant les différentes séries, c’est fabuleux, mais être champion NBA dès sa saison Rookie, c’est encore plus beau.
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